3 filles en balade !

Céline est encore à Djibouti et Ben travaille toujours. Comme il serait dommage qu'elle ne puisse voir quelques uns des merveilleux paysages que propose ce petit pays, avec Delphine, nous lui avons organisé deux petites sorties cette semaine. Aujourd'hui, nous l'emmenons à Arta plage. Nous prenons donc la route toutes les 3, et déjà, Céline ouvre grand ses yeux et admire les montagnes arides qui nous entourent. Nous passons bien entendu par le poste de contrôle de Oueah, et peu de temps après, empruntons la piste qui nous mènera jusqu'à Arta plage. Sur le chemin, nous croisons un convoi de militaires : et oui, pendant que les femmes s'amusent, les hommes travaillent ! Enfin, nous apercevons l'eau bleu. Après la piste poussiéreuse, nous avons très envie de nous y plonger ! Mais là : surprise ! Encore des militaires en plein exercice ! Bon, on se gare un peu en retrait, et commençons à décharger le coffre : table, chaises, parasol, glacière... Seulement voilà, un charmant monsieur en habit de camouflage, vient gentillement nous avertir qu'ils vont faire beaucoup, beaucoup de bruit, en faisant exploser des grenades ! Il nous propose des bouchons anti-bruit et même de servir d'otages pour leurs exercices ! Après une courte réflexion, nous décidons de les laisser "tranquille", rechargeons notre coffre et rebroussons chemin avec l'intention de nous baigner un peu plus loin. Mais ils sont partout, ce n'était vraiment pas le bon jour pour venir à Arta plage ! On reprend donc la piste en sens inverse, et nous arrêtons en route pour pique-niquer sous un acacia et réfléchir à ce changement de programme inattendu. Je propose à Céline et Delphine de continuer notre périple en allant jusqu'au grand Bara, histoire de voir le désert djiboutien, et de finir ensuite la journée en allant faire un petit plouf dans la piscine d'Arta Estivage. L'idée les réjouit, ce n'est pas ce qui était prévu mais c'est peut-être même mieux ! On rejoint la route et poursuivons en direction d'Ethiopie. Nous traversons tout d'abord le petit Bara et arrivons enfin au grand Bara. Nous sortons de la route et nous aventurons sur cette immense étendue de terre jaune et craquelée. J'arrête la voiture et nous sortons en plein vent profiter du paysage. Après une petite séance photos, nous repartons fenêtres grandes ouvertes pour y faire rentrer l'air et... la poussière ! En effet, je n'avais pas vraiment prévu qu'en accélérant dans la terre sablonneuse pour remonter sur la route, j'allais créer un nuage de poussière qui allait pénétrer dans la voiture ! En l'espace de 10 secondes, nous nous retrouvons recouvertes de fines particules de terre ! Il y en a partout dans la voiture ! Le plongeon dans la piscine d'Arta après un passage sous la douche ne sera pas du luxe ! On se gare sur le coté pour taper les sièges, nos vêtements et les tapis de sol (c'est Ali qui va être content quand on va rentrer !), et vite on repart en direction d'Arta Estivage. Arrivées sur le site, la piscine est... fermée ! Si, si, c'est vrai ! Bon il ne nous reste plus qu'à nous désaltérer au bar avant de regagner Djibouti. Et bien, même ça, c'est compliqué, le barman s'est absenté un instant et ne reviendra que dans 1/4 d'heure (traduire : plus d'une heure en langage djiboutien !). On attend quand même et après avoir réussi à boire un verre, fait quelques babyfoots, et avoir bien rigolé en repensant à notre journée à "Arta plage", nous rentrons à la maison, toujours aussi poussiéreuses, raconter toutes nos péripéties,... mais seulement après une bonne douche !